Fort des 7800 signatures recueillies par leur pétition contre la désacralisation de leur l’église, l’asbl « Les Amis de Sainte-Catherine » souhaite que Mgr Léonard se range à ses arguments. Elle propose que l’église devienne un Centre spirituel et culturel œcuménique.
Si la fermeture définitive de cette église est intervenue le 31 décembre 2011, le décret de désacralisation que doit confirmer l’évêque diocésain, à savoir Mgr Léonard, n’a pas encore été signé. Or, sans ce décret, la Ville de Bruxelles n’a pas le droit d’entreprendre les procédures en vue de sa réaffectation. Du coup, l’asbl « Les Amis de Sainte Catherine » n’abandonne pas la bataille pour la préservation chrétienne de cette église pour laquelle la Ville de Bruxelles, par la voix de son échevin du tourisme, prévoit une réaffectation en une luxueuse halle commerciale de fruits et légumes. Ce qui n’est pas encore définitif, mais l’échevin disait, en décembre dernier, espérer pouvoir l’annoncer dans le courant de 2012, « Année de la Gastronomie » en Belgique !
Les responsables de l’association continuent donc à sensibiliser la hiérarchie catholique à tous ses échelons. Dans un argumentaire de plus de 100 pages, l’associtaion fait valoir ses réponses à tout ce qui a été avancé comme explications (y compris financières) en faveur de la cession de l’église. Elle s’interroge même sur la validité canonique de la désacralisation au vu de la réaffectation commerciale qui est envisagée. Le dossier reparle aussi de pressions sur la fabrique d’église, de prise de décision unilatérale, de négociations entre la ville de Bruxelles et le vicariat…
Pas du tout convaincue par la politique d’auto-réduction du nombre d’églises, cette association veut faire au contraire le pari d’un renouveau spirituel chrétien et propose donc de transformer Sainte-Catherine en un Centre spirituel et culturel œcuménique pour une « nouvelle évangélisation » au cœur de la ville.
Rappelons que l’évêque auxiliaire de Bruxelles, Mgr Jean Kockerols, avait expliqué dans nos colonnes les raisons de la décision de fermer l’édifice religieux, insistant sur le fait que toute désacralisation était « source d’émotions » et que la désacralisation serait partielle. (A relire sur http://info.catho.be/2012/01/09/pour-mgr-kockerols-la-desacralisation-des-eglises-est-toujours-source-demotions).
P.G.