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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 15:27

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632 000 euros pour Malines

So. De.

Mis en ligne le 16/11/2011   sur www.lalibre.be

 

La Province d’Anvers veut que le BW paie une partie de la rénovation de la cathédrale de Malines. La Province du Brabant wallon refuse.

C’est une très surréaliste histoire belge. La Province d’Anvers veut que la province du Brabant wallon participe aux frais liés aux travaux de rénovation de la cathédrale Saint Rombaut de Malines et du logement de l’archevêque. Elle a assigné en justice la province wallonne, qui a été condamnée en septembre 2010 en première instance à payer une partie des frais de rénovation, rapportait mardi L’Avenir. Le tribunal a toutefois conclu à la prescription des faits exposés par la province d’Anvers en ce qui concerne la cathédrale de Malines pour la période de 1995 à 1999. La province du Brabant wallon a fait appel et l’affaire est toujours en cours.

Cependant, le 22 octobre 2010, parallèlement au premier litige, la province d’Anvers a adressé à celle du Brabant wallon une nouvelle déclaration de créances, s’élevant à 631 540,19 euros. Cette somme représente la part estimée du Brabant wallon dans les travaux de restauration de la résidence archiépiscopale de Malines, soit environ 14 %. La province flamande fait prévaloir des accords remontant au Concordat de Napoléon, toujours d’application actuellement. L’archidiocèse réunit encore aujourd’hui les provinces d’Anvers, du Brabant flamand, du Brabant wallon et Bruxelles. Selon un décret impérial de 1809, les provinces ont une responsabilité financière dans les fabriques de cathédrales. La Flandre évoque aussi un accord interprovincial datant de 1971 (une convention entre les deux gouverneurs).

La Province d’Anvers, par la voix de Marc Wellens, député CD&V, a confirmé hier sa position sur les ondes de la RTBF. "Dans le passé, il y a eu un accord que ce qui concerne l’archevêché doit être payé entre les provinces de Brabant et Anvers. Parce que la fonction de Malines, c’est plutôt sur le plan de la Belgique " Elle ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là. "La cathédrale, c’est un travail pour l’éternité. Ça commence et ça prend des années pour être restauré. Il y a des accords, et il faut les respecter "

De son côté, la province du Brabant wallon considère différemment la convention, le décret napoléonien ou l’accord de coopération. "Le décret impérial précise que la province du Brabant (unitaire) doit payer 92 % des frais liés au culte de l’archevêché de Malines-Bruxelles, et la province d’Anvers 8 %. Nous l’avons fait pendant 200 ans. Mais maintenant, on vient avec cette somme astronomique de 632 000 euros, c’est 0, 4 % du budget, provincial. C’est beaucoup. Mais à terme, nous pourrions payer 5 millions et cela, c’est 3 % du budget, souligne le président du collège provincial Pierre Boucher (MR). Notre argument, c’est que cette demande va au-delà de ce qui a été prévu par le législateur. C’est-à-dire le culte : payer les desservants du culte, les grosses réparations Mais pas une restauration. Ils en tireront bénéfice au niveau touristique, patrimonial La cathédrale de Malines est dans tous les catalogues de tourisme, c’est un bâtiment historique. Le décret touristique flamand demande qu’il y ait des toilettes séparées hommes/femmes dans les bâtiments visités. Dans les factures envoyées, ils nous demandent de payer cela en partie ! Payer pour les desservants, l’entretien, d’accord, mais ici on va beaucoup plus loin. En plus, entre-temps, le patrimoine est allé aux Régions. C’est la Flandre qui doit assumer elle-même, pas le BW, Bruxelles, ou le Brabant flamand. Ceux-ci ont déjà payé les premières factures, qui leur ont été envoyées mais à présent, ils sont d’accord avec nous ! Il faut séparer le culte de la restauration du patrimoine !"

Ce qui permet à cette situation surprenante d’exister, confirme Pierre Boucher, c’est qu’actuellement, le Brabant wallon, le Brabant flamand, une petite partie de la province d’Anvers (Malines) et Bruxelles forment un seul archidiocèse. Et le Brabant wallon paie encore pour ses "voisins". Exemple : en 2010 50 000 euros de quote-part dans le déficit de la cathédrale Saint-Michel. "Ce n’est pas normal, mais c’est la loi. C’est l’accord de coopération", dit Pierre Boucher. Au niveau politique, un groupe de travail interministériel travaille pour résoudre cette question, mais sans encore de résultat. Et du côté de l’Eglise, une réforme pour que les frontières diocésaines épousent les frontières provinciales "n’est pas d’actualité." (lire par ailleurs). Même si le Saint-Siège, en 1961, recommandait que les diocèses s’alignent sur les frontières civiles provinciales, autant que possible. Quoi qu’il en soit, les prochains rendez-vous judiciaires pour le BW auront lieu en avril 2012 (audience pour les 600000 euros) et en mai 2012 (appel pour une première facture); "Si nous perdons en justice, nous pourront alors que compter sur la solution politique et le groupe de travail pour régler le problème, dit M. Boucher.

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 14:43

 

Un patrimoine à redéfinir : l’avenir des églises classées en Wallonie

Au-delà de la solution radicale et ultime de la désacralisation, d’autres pistes méritent d’être explorées pour assurer un avenir aux édifices du culte classés. Ils peuvent devenir des espaces partagés entre communautés pratiquantes et communautés citoyennes, dans le respect des lieux et de chacun. Les édifices du culte sont peut-être appelés à devenir des espaces de convivialité ou les centres culturels de demain tout en conservant une vocation sacrée, si la raison, la volonté et la tolérance s’invitent au débat…

Depuis des siècles les églises ponctuent de leurs silhouettes le cœur de nos villes et villages, au point de marquer l’imaginaire jusqu’à nos expressions de langage ; ne dit-on pas garder l’église au milieu du village, avoir l’esprit de clocher, une querelle de clocher…

Au-delà des convictions religieuses, la préservation de ce patrimoine est devenue une préoccupation majeure de notre société. Une partie de ces édifices du culte sont classés comme monument, mais cette protection est loin de constituer une garantie absolue dans tous les cas si de nouvelles fonctions ne sont pas mises imaginées et mises en oeuvre.

Dans le cadre de ses missions, la Direction de la restauration du Département du Patrimoine (DGO4) oriente vers des choix spécifiques, adaptés à la valeur reconnue par le classement. A l’occasion de la Journée de la Restauration 2011, elle invite les responsables des églises et chapelles classées en Wallonie à une journée d’étude ‘Un patrimoine à redéfinir : l’avenir des églises classées de Wallonie, le 9 décembre 2011, aux moulins de Beez’.

UN PATRIMOINE À REDÉFINIR

L'AVENIR DES ÉGLISES CLASSÉES EN WALLONIE

JOURNÉE DE LA RESTAURATION DU PATRIMOINE 2011

Moulins de Beez , Namur (Belgique) | 9 décembre 2011

Colloque organisé par la DGO4 (Direction générale opérationnelle Aménagement du Territoire, Logement, Patrimoine et Énergie),
Département du Patrimoine, Direction de la Restauration

Renseignements :

>>> cliquer sur ce lien

 

 

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 00:42

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Bruxelles | Eglise Ste-Catherine

Le comité ne désarme pas

Malgré l’avis de l’évêque de Bruxelles,Mgr Kockerols, qui parait irréversible  les Amis de Sainte Catherine ne déposent toujours pas les armes dans leur combat contre la désacralisation de l’église.

Son porteparole Pierre Hargot l’a dit à “La Libre”:   confirmés par de multiples arguments financiers, urbanistiques, sociologiques, chrétiens, nous persistons à croire que la désacralisation de l’église Sainte-Catherine serait une décision grave. Non seulement elle blesserait des générations de chrétiens et citoyens attachés à cet espace spirituel très fréquenté, mais porterait grandement atteinte à la visibilité et au rayonnement de l’Evangile au coeur de notre ville. En outre, l’opération de réaffectation et la faisabilité de la reconversion annoncée en Halle de fruits et légumes reste aléatoire (le bâtiment est classé, la mobilité pour le débarquement des marchandises difficile, etc…) et coûterait infiniment plus cher au contribuable. Quant à la solution du repli sur une petite chapelle, celleci ne semble pas respectueuse de la réalité des communautés qui cohabitent dans cette église (jusqu’à 1500 les jours de fête)”

Et les Amis de dire leur confiance dans les hiérarchies ecclésiastique et politique “pour qu’elles discernent la pertinence de l’interpellation  des bientôt 2000 signataires de la pétition et qu’elles ouvrent un débat public, serein et objectif, avant toute décision qui concerne de tout près les citoyens, chrétiens ou non”

Christian Laporte

 

 >>> lien vers la page de La Libre

 

 

 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 22:48

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Que représente la charge  annuelle des dépenses  liées  aux obligations des Fabriques d’église  et à charge de la  Ville de Bruxelles ?  
La Ville de Bruxelles  alloue un budget de 155.000 euros  pour  les églises de Bruxelles Ville sur un budget communal 2011 de 657.549.340 EUR soit 0,00236 %

Que représente ce budget au regard des charges supportées par la communauté chrétienne: les frais d’entretien, de chauffage, d’éclairage, de gardiennage, de gestion administrative de  17 églises à Bruxelles ville, si l’on considère  que pour l’église des Minimes c’est déjà une charge annuelle de 100.000 euros    

Si la ville de Bruxelles n’alloue que  155.000 euros  aux Fabriques d’église de Bruxelles ville c’est grâce à l’engagement bénévole des gestionnaires, la participation financière des paroisses, l’engagement des bénévoles dans la vie de leur église paroissiale.   

Par le classement aux Monuments et Sites de ses églises, les frais de restauration ne sont à charge de la commune que pour 20% de leur montant. 

   

Que représente ce poste dans le budget de la commune ? 

Que  représente ce poste en comparaison de celui de la culture ? 

Outre  le  rôle social que représente la présence de  ces églises comme lieux de spiritualité ouverts au recueillement,  la communauté chrétienne prend  à sa charge une part active dans la préservation et l’animation  du patrimoine artistique de la Ville de Bruxelles dont les églises  sont les témoins  les plus anciens de son passé dont la rénovation  sous la tutelle des monuments et sites est à charge de la commune pour 20% du coût des travaux.  Ainsi que la restauration des édifices classés de Bruxelles est assurée quasiment par des fonds d’état.

C’est  le  cas de l’église sainte Catherine,   qui restaurée sous la tutelle des  Monuments et Sites par le biais du fonds Beliris , la commune n’intervenant dans sa restauration que pour 20% du montant des frais à engager, est  soumise aux contraintes  architecturales   des Monuments et Sites  et à son cahier de charge destiné à la restauration d’une église. 

Cette restauration  empêche t’elle d’autres affectations?

Précisons  tout de suite que le budget Beliris mis l’an dernier  à la disposition des communes  par la Commission des Monuments et Sites pour la restauration des édifices classés n’a pas été épuisé.

Enfin un monument classé  se doit d’être restauré par les pouvoirs publics , il participe en effet à l’identité historique de la ville et à son héritage culturel  et à ces titres représente une plus value pour la communauté urbaine

Ainsi  L’affectation de l’église sainte Catherine en halle de  Fruits et légumes, sous prétexte que sa restauration coûte cher à la commune  est une affirmation difficilement justifiable  lorsque c’est l’Etat  qui en assure le financement  pour sa quasi totalité.  

Enfin  au vu des prescriptions liées à son statut de monument historique , l’aménagement en halle de Fruits et légumes  de l’église sainte Catherine va à l’encontre des obligations  y induites et  présenterait  pour la commune des frais d’aménagement  considérables afin de satisfaire les exigences des services sanitaires et de sécurité.

L’ensemble de ces raisons justifient à  eux seuls le maintien de l’église dans sa fonction actuelle d’autant qu‘elle héberge des communautés chrétiennes vivantes et que le  budget de la Fabrique d’église paraît  en quasi équilibre.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 22:34

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Looks like today is just a day for petitions.

This afternoon, a good friend of mine in Italy made me aware of this situation, a friend who in turn was contacted by her good friend who is directly affected by this issue.

Here’s the situation:

The authorities of Bruxelles have decided to deconsecrate the beautiful church of St Catherine and transform it into a fruit and vegetable market. It is a stately and beautiful church, right in the heart of Bruxelles city.

The few Catholics remaining in Belgium have decided to petition against this decision. You can give your contribution as Catholics by signing the petition, online as well, at the website here.

It is an attempt, but numbers count. If we reach 5000 signatures or more, they will have to listen to us.

It is not only a problem of Belgium, but of all Christian Europe. We are trying to bring the situation to the attention of all Europe, beyond Belgium borders, therefore the signatures of those who live in other Countries are extremely important.

And here are my friend’s comments:

First of all, I hate petitions! That’s right, but in this case, I signed for it, because it is a matter that really touches my heart. Some people may say, what’s a church less? It happens all the time! It’s true; but in fairness, the place where this beautiful building lies is not deserted; it is bustling with life, it’s packed with bars and places where young people from all over Europe gather (it is also an area where many young people working at the Parliament choose to live). Why denying them a place that gratuitously offers comfort and solace?

Secondly, the Church is still in use, both by Catholics and by Romanian Orthodox people, who often gather to celebrate together, in a splendid example of ecumenism. We all talk about dialogue between the religions…why stopping this then?

I really hope my followers, both Catholic and Orthodox, will take the sixty seconds necessary to sign the petition and help preserve this beautiful, well-loved, and still busy church from destruction.

The petition is not in English, but it’s easy to figure out. Just fill in the asterisked blanks with your name, address, nationality, and comments. If you only have time for a cut-and-paste job, here’s some sample comments:

The destruction of a beautiful, historical, well-loved, and still-in-use church that serves such an important function in lives of both Catholic and Orthodox Christians is an outrage. It is a violation of their freedom to practice their faith without prejudice or impunity. The fruit and vegetable market needs to go elsewhere!

ETA: You’ll get an email in French needing you to confirm your signature. In case you don’t speak French or don’t have a handy translating widget: just click the second link and you’re good to go.

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 12:19

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Réflexion pour désacraliser Sainte-Catherine


Le vicariat de Bruxelles a entamé une réflexion sur le devenir des églises du centre-ville.

En fonction d'une série de critères, dont le coût d'entretien et la baisse de fréquentation, certaines désacralisations pourraient être envisagées.


C'est le cas pour l'église Sainte-Catherine, qui pourrait garder juste une chapelle en activité.


Dans ce cas, la Ville est candidate pour installer dans l'édifice une halle gourmande.

Cette piste de désacralisation partielle a suscité le lancement d'une pétition auprès des fidèles.

- Reportage

 

REPORTAGE-VIDEO de Sabine Ringelheim et Thierry Duboquet

INTERVENANTS :


-Claire Jonard, responsable du service communication de l’Eglise catholique à Bruxelles
-Christian Ceux, échevin de l’urbanisme, Ville de Bruxelles, cdH
-Arnaud de Harenne, « les amis de Sainte-Catherine »

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 09:36

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Publié sur le site de la RTBF info - Régions - Bruxelles le 9 novembre 2011

 

 

L'église Sainte-Catherine, située au cœur de la capitale, pourrait bien être désacralisée. Le bâtiment accueille trop peu de fidèles et est trop coûteux pour la collectivité. La Ville de Bruxelles envisage de la transformer en marché aux fruits et légumes. Un projet qui ne plaît pas aux fidèles.

"Les amis de Sainte-Catherine", un comité de chrétiens bruxellois s'oppose à cette désacralisation. Ils font circuler une pétition, qui a déjà récolté plus de 800 signatures. Pour ces fidèles, comme Laurent Thonon, l'église est loin d'être abandonnée.

"L’église n’est pas désaffectée, insiste-t-il. Elle ne draine certes plus les grandes foules comme dans les années 1960, mais elle attire encore au moins une communauté catholique d’au moins une cent cinquantaine de fidèles ainsi qu’une communauté de chrétiens orthodoxes d’au moins le double de fidèles. Donc, il y a encore du monde. Il y a aussi beaucoup de visiteurs en semaine. L’église n’est certes pas en très bon état, mais les coûts de rénovation et de transformation ne seraient pas très élevés pour la collectivité. Par ailleurs, le budget de la fabrique d’église est encore tout à fait positif."

La désacralisation, un phénomène qui n'est pas rare

Cette désacralisation des lieux de culte ne touche pas que l'église Sainte-Catherine. Avec la baisse du nombre de pratiquants, d'autres églises bruxelloises sont sur la corde raide. On pense à l'église Saint-Hubert, à Watermael-Boisfort, par exemple.

La décision de désacraliser une église n'est pas simple. Elle est menée en concertation entre les pouvoirs publics et les représentants de l'église. Pour l'église, cette désacralisation est l'étape ultime à son sauvetage.

Claire Jonard, responsable de la communication pour l'église catholique à Bruxelles, explique: "Le premier but, c’est de garder les églises pour le culte. Et puis d’envisager, si c’est vraiment nécessaire, une désacralisation. Mais peut-être pas toujours totale. Souvent, elle est partielle."

L'église souhaite aussi que, lorsqu'il y a désacralisation, le bâtiment conserve une fonction sociale : logement, musée ou même, pourquoi pas, des bâtiments scolaires.

Olivier Hanrion – Gaëlle Coppée – Delphine Wilputte

 

>>> Lire l'article sur le site de la RTBF

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 15:25

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Article publié dans La LIbre du 7 novembre 2011

 

 

Bruxelles | Mobilisation citoyenne œcuménique

"Ne désacralisez pas Ste-Catherine !"
Christian Laporte

Mis en ligne le 07/11/2011
- - - - - - - - - - - 

Des chrétiens bruxellois ont lancé une pétition pour la maintenir telle quelle.

 

L’information avait été donnée au cœur de l’été à la RTBF : l’église Ste-Catherine, située sur la place du même nom près du "Vismet", au cœur de Bruxelles, pourrait ne plus servir de lieu de culte. Certes, si la paroisse n’attire plus les (grandes) foules, elle n’en continue pas moins à drainer un nombre certain de fidèles et beaucoup de visiteurs de passage. L’on excluait donc pas d’y maintenir une chapelle, mais la plus grande partie du bâtiment serait convertie en halle aux fruits et légumes. Il ne faut pas se voiler la face : l’édifice construit à la fin du XIXe siècle est en mauvais état et coûte cher à la fabrique d’église. Et le nombre de fidèles qui se presse aux assemblées dominicales ne justifie plus une rénovation coûteuse. Face à ce dilemme, l’on a imaginé une solution médiane : on démolirait deux tiers de l’édifice ! Et on construirait à la place des logements et une salle polyvalente. Halte-là ! Car l’église néogothique, construite par les architectes Joseph Poelaert et son élève Wynand Janssens, est classée, ce qui interdit toute modification structurelle et a fortiori sa démolition. Aussi, la ville de Bruxelles, propriétaire du lieu, songerait à rénover l’église et à la transformer en halle aux fruits et légumes. Comme une décision est semble-t-il imminente, un groupe de paroissiens élargi a décidé via Facebook et un blog de lancer une pétition pour le maintien de l’église.

Selon M.C., une des âmes de l’initiative, le sort de Ste-Catherine serait scellé sous peu. "Les arguments invoqués pour cette église, comme pour d’autres, déjà dans le collimateur, sont connus : ces édifices sont désaffectés, devenus inutiles et coûtent trop cher à la collectivité. Plus concrètement : la ville de Bruxelles aimerait transformer cet édifice, situé à un endroit stratégique en termes commercial." Pour l’initiatrice de la pétition, il ne peut pourtant être question d’abandonner "la plus grande église du centre, à côté du métro, au cœur d’un quartier jeune et branché, commercial, professionnel et touristique sans oublier qu’elle est aussi au cœur du Marché de Noël (Plaisirs d’Hiver) qui draine 2 500 000 visiteurs ?".

M.C. réfute aussi la désaffection dont Sainte-Catherine serait la victime : "Cette église en travaux et difficile d’accès accueille quotidiennement une communauté catholique dynamique - environ 100 fidèles le dimanche - ainsi qu’une communauté orthodoxe roumaine tout aussi fervente et plus fournie encore, puisqu’il y a 250 fidèles le dimanche et 1 500 aux grandes fêtes), dans une harmonieuse cohabitation œcuménique. En outre, des centaines de touristes, mais encore des priants catholiques et orthodoxes s’y succèdent tout au long du jour." M.C. réplique aussi à la critique d’être un lieu de culte inutile : "Qui peut mesurer l’impact sur le plan humain et social de telles aires d’accueil, repos, consolation, pacification, méditation, ressourcement, rencontres conviviales, cohésion sociale, ouvertes en permanence et à tout public ? Y aurait-il pléthore d’espaces qui offrent un tel service public et gratuit ?" L’argument du coût pour la collectivité est aussi balayé : "La paroisse Ste-Catherine a des comptes qui ne sont pas en déficit et sa restauration, étant donné son classement, ne pèse sur la ville de Bruxelles que pour 20 ou 30 %. En outre, par cette restauration, l’Etat sauvegarde dans le centre de Bruxelles son patrimoine historique dans le maintien de la vocation spirituelle et culturelle de Bruxelles, tenant compte, en outre, des contraintes liées à son classement."

Pour toutes ces raisons, les Amis de St-Jacques demandent "à la Ville de cesser ses pressions en vue de l’obtention de ce patrimoine religieux et aux évêques de prendre le temps d’associer les chrétiens de la base à une réflexion approfondie sur l’avenir de nos églises"

 

Rens. : www.eglisesaintecatherinebruxelles.be ou Les amis de Sainte-Catherine (Bruxelles) Impasse Saint-Jacques, 7, à 1000 Bruxelles. email ; eglisesaintecatherinebruxelles@gmail.com


Cet article provient de http://www.lalibre.be

 

>>> lire l'article en version originale

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 15:06

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 14:56

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  • : Les Amis de l'église Sainte Catherine à Bruxelles asbl
  • : Blog à l'initiative des "Amis de Sainte-Catherine" asbl, association de soutien et d'action pour la sauvegarde de l'Eglise Sainte-Catherine à Bruxelles Ville. L'association définit ses projets en dialogue avec les prêtres et communauté qui s'y rassemble.
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