dans La Libre de ce lundi 4 mars 2013
Raphaël Cayrol
Mis en ligne le 04/03/2013
Le conseil communal de Saint-Gilles a décidé, jeudi, de confier à Ixelles l’organisation d’un marché public conjoint, afin d’imaginer le devenir de l’église de la Sainte-Trinité, située au bout de la rue du Bailli et implantée exactement à la frontière entre les deux communes. "Ce soir, nous avons balisé le fonctionnement du bureau d’étude" , détaille Patrick Debouverie (MR), échevin en charge du dossier. 44.523€ sont consacrés à l’étude. Pas question de désacralisation, comme ce fut le cas pour l’Église du Gesu, en face du Botanique ! Il s’agit d’utiliser une partie de l’espace pour des animations, tout en conservant une zone réservée au culte. "Il y a énormément d’écoles et de hautes écoles dans le quartier" , explique Philippe Dupriez, le curé de la paroisse. "Vu la pénurie d’auditoires, nous accueillons parfois 300 élèves et leurs parents rassemblés pour écouter un témoignage."
Une situation qui a convaincu le prêtre d’utiliser une partie de l’espace inoccupé de l’église. "Nous voulons rendre le lieu intéressant pour le plus grand nombre." Bien sûr, pas question d’en faire une boîte de nuit ! "Les activités devront se faire en concertation avec l’évêché et respecter le lieu de culte. Mais cela n’empêche pas d’être original ou moderne", détaille le curé, qui envisage des liens avec "des activités culturelles, le monde de l’enseignement, le milieu éducatif et les autres cultes."
La Sainte-Trinité cache également des pépites prêtes à être exposées, comme un mobilier néobaroque de l’ancien hôpital Saint-Jean, fabriqué en Belgique avant 1863 et sauvé de justesse de la casse. Sans oublier sa façade baroque, classée en 1955 et récupérée sur l’ancienne église des Augustins