(19/01/2012)
L’église sera en partie transformée en logement. Mgr Léonard a marqué son accord
WATERMAEL-BOITSFORT
C’est une première en Belgique, l’église Saint-Hubert sera en partie désacralisée pour être transformée en une trentaine de logements privés. Voici trois ans que la commune, propriétaire de l’édifice, se demande comment elle va bien pouvoir se débarrasser d’un bâtiment peu fréquenté et qui lui coûte cher.
En effet, d’importants travaux de remise en état sont nécessaires pour réhabiliter le lieu. Alors que 440.000 € ont déjà été alloués à sa réfection, on est encore loin du compte… Après estimation, il faudrait encore plus d’un million pour retaper le clocher haut de 85 mètres - l’un des plus haut de la Région - ainsi que 3,5 millions pour le reste de l’édifice. Des montants qui grugeraient totalement le budget du village.
D’où l’idée de désacraliser une partie de l’église pour en faire des logements de standing. Un projet qui peut désormais réellement démarrer puisque la commune a récemment reçu un avis positif de l’archevêché. “Monseigneur André-Joseph Léonard marque son accord pour envisager un décret de désacralisation de la nef de l’église actuelle” , fait valoir Martine Payfa (FDF), bourgmestre de Watermael-Boitsfort.
Ainsi, l’abside et la croisée du transfert resteront un endroit où des messes seront célébrées. “Tout le reste du bâtiment sera transformé en logements” , ajoute le maïeur. Soit une superficie de +/- 4.000 m2. De quoi permettre à un promoteur de racheter le volume pour y installer de 25 à 30 entités. Mais pas n’importe comment : “Le projet devra être respectueux. Pas question de toucher au clocher, qui est un point de repère important dans le paysage boitsfortois”.
Maintenant que la désacralisation partielle a été acceptée, ce projet ambitieux peut être initié. Mais tout reste à faire. “Ce courrier nous permet, dès lors, de commencer l’instruction de ce projet avec les instances de tutelle (la Région) concernant les procédures de marché et les procédures urbanistiques (changement d’affectation du lieu, appel à projets, architecture, etc.)”, conclut Martine Payfa.
Nathan Gonze
© La Dernière Heure 2012