Samedi 20 août 2016.
Dans un article paru dans le magazine allemand “Cicero” le journaliste Alexandre Kissler écrit : « La pénurie de prêtres dans l’Eglise actuelle est une chose voulue. Les prêtres, en effet, sont un obstacle à l’avènement de la nouvelle “Eglise Participative”.
Au cours de l’année écoulée, seuls 58 prêtres ont été ordonnés en Allemagne - un record historique - et tout ce que font les diocèses, c’est de verser des larmes de crocodiles.»
L’ Auteur de l’article en veut pour preuve le diocèse de Limbourg. Selon lui, en effet, les responsables de cet évêché travaillent avec acharnement à la construction de “paroisses d’un nouveau type” : les TNP pour les intimes !
Dans ce diocèse, il existe une direction du plan de développement des paroisses qui édite un bulletin périodique sous le titre : “L’actualité des paroisses d’un nouveau type” ; et en feuilletant son numéro de cet été 2016, on tombe sur de curieuses formules : “Oser un nouveau départ”, “Porter son regard au-delà de la communauté paroissiale”, “Egalité des sexes”, “Participation”...
Le journaliste commente : « Un prêtre qui montrerait ses doutes serait traité de buté et considéré comme un frein à l’accès des fidèles au royaume merveilleux de la participation » . Il rapporte plus loin qu’un des participants à l’ “atelier pastoral” se serait adressé de façon vindicative aux instances diocésaines, leur demandant de prendre des mesures plus sévères et plus efficaces pour obliger les prêtres à ne plus être des obstacles sur le chemin du changement : un prêtre ne peut pas se permettre de bloquer une paroisse ! Voilà comment on menace les ministres ordonnés responsables d’une paroisse : en leur faisant sentir toute la gamme des éventuelles mesures disciplinaires pouvant être prises contre lui. Un prêtre qui ne marcherait pas au pas, n’aurait qu’à bien se tenir !
Actuellement, les instances diocésaines sont bien plus enclines à enjoliver la pénurie quantitative de prêtres en la noyant dans une rhétorique du management paroissial, plutôt que de renier leur superdogme qui peut se résumer ainsi : les communautés locales ne doivent à aucun prix entraver la marche vers une Eglise nouvelle.
Qu'on ne s'y trompe pas : le remplacement des prêtres par des laïcs a lieu également dans les diocèses de France... mais de façon plus feutrée et sournoise que dans les diocèses d’Allemagne.
Question: pourquoi les fidèles qui souhaitent moins de prêtres restent-ils dans l'Eglise catholique alors qu'ils pourraient aller chez les Protestant où là, il n'y a plus de prêtres du tout ?